dimanche 10 juillet 2011

Gérard Noiret



Puisque nous connaissons tous deux la brisure
lait brutal dans le thé que mes paroles te soient
vent du soir qui évapore les dernière gouttes
du mouvement

Qu'elles imprègnent ta salive de myrte et
déposent ta rêverie avec ce frisson de mer à 20 h
quand s'y émeut la pesanteur quand
les poissons justifient leur symbolique

Que mes paroles te soient vent du soir et vent
du soir ne courbe pas même l'herbe sève jaillie
Oui vent
juste tout juste préoccupé d'affraîchir
mon essentielle, les lèvres de la durée ...

Un numéro d'une ancienne revue nous permet de renouer le fil Gérard Noiret : "Les cahiers de Vagabondages", n°16, janvier 1980. En nous excusant pour la disparition d'espacements bien réglés dans l'original, que le logiciel ne permet pas. Belle suite quoi qu'il en soit destinée à un ensemble dont le titre serait "Banlieue pauvre".

A toi au bout de mes veines et toi flamme prise
dans forme de souffrance braise métaphorique
de ton quotidien tu étouffais
A nos souffles unis d'instant ce fut

Ivresse de sarments Ivresse de nuées
au même soleil levant meubles réactivés
ivresse d'angles de rythmes en surface d'instant
de fut ivresse d'instincts soudaine

Prolifération dans le mouvement D'instinct ce fut
ivresse d'instants subtil effort de
dilatation qu'imposent au présent tes prunelles,
subit effort d'activation qu'impose
aux rayons ton battement...

On annonce la parution imminente, chez Obsidiane, d'un nouveau livre de poèmes. En attendant, profitons des critiques de poésie que Gérard Noiret procure de nouveau, régulièrement, à La Quinzaine Littéraire. Bon prétexte pour ouvrir l'excellent bimensuel de Maurice Nadeau, dont nous fêtions récemment le centenaire.
Jean-Marie Perret.

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